21 mars 2010

Une soirée difficile pour mon petit coeur

Quelques semaines plus tard, un mercredi soir, je reviens de travailler et David est dans le salon. J’embarque dans la douche tout de suite en arrivant et quelques minutes plus tard, j’entends Martin entrer dans l’appartement. Lorsque j’arrête l’eau, j’entends les deux gars se crier par la tête et c’est à ce moment que je me dis, quand je vais ouvrir la porte, il va sûrement en avoir un en sang...

Je sors de la salle de bain et la première chose que je vois c’est Carmel qui est entrain d’emballer les choses de Martin.

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Je suis sous le choc! Martin est entrain de ramasser toutes ses affaires et il a bien l’intention de quitter dans les plus bref délais.

David et moi quittons l’appartement avant qu’un des deux gars arrache la tête de l’autre. Lorsque nous revenons, un peu plus d’une heure plus tard, Martin a presque terminé.

J’explique à David que je me sens vraiment mal à l’aise dans cette situation, j’ai la panique financière qui me prends et je capote. Il reste de glace et me dit que si je ne suis pas capable de « dealer » avec la situation pour le moment, je pourrais partir au Québec pour quelques semaines et revenir quand il aurait arrangé les choses... Encore une fois, côté réconfort, on repassera merci!

Je suis allée voir Martin et Carmel dans sa chambre et je lui ai dit que j’étais vraiment désolée pour David et lui, qui ne c’était pas reparlé depuis l’incident de l’électricité. Martin me rassure que je n’ai absolument rien à voir avec toute cette histoire et qu’il est vraiment mais vraiment désolé de me faire subir les conséquences...

C’est avec les yeux remplis d’eau que je lui souhaite une bonne nuit.

Je m’étais beaucoup attachée à Martin, nous nous entendions bien et Carmel et moi commencions à être bonnes copines.

Le lendemain, lorsque je suis revenue de travailler, la chambre de Martin était vide et tout ce qui lui appartenait avait déjà quitté. Il était assis sur le divan en attendant David pour aller modifier le bail.

Le dernier 24 heures avait été assez difficile émotionnellement parlant pour moi et j’avais l’impression de perdre un de mes points de repère à Grande Prairie, parce que Martin avait toujours été là quand j’ai eu besoin, un peu comme un grand frère...

17 mars 2010

QC GIRL !

Ce ne sera un roman cette fois, la vie prend tranquillement son rythme et je n'ai pas autant d'histoires rocambolesques qu'au début. Dans le fond, une chance parce que la vie serait vraiment une boîte à surprise !

L'objet principal de mon message de vous laissez savoir la dernière étape de ma "transformation" en Alberta.

Maintenant, même la tercel est albertaine a 99%. Ma plaque d’immatriculation est albertaine mais l’inscription y est 100% québécoise. Sur le popotin de la tercel, on peut y lire “QC GIRL” a la place d’une plaque d’immatriculation avec des chiffres et des lettres.

10 mars 2010

Sortez les chandelles du congélateur!!

Un de ces matins, je pars travailler au Best Western, laissant David derrière, à l’appartement. Je travaille de 7h am à 3h pm. David est en congé alors je me dis que nous pourrions sûrement faire quelque chose d’intéressant dans l’après-midi.

Au courant de la journée, vers l’heure du dîner, je décide de téléphoner à David pour savoir quels étaient ses plans pour l’après-midi. C’est à partir de ce moment la situation a commencé à être critique...

Il me répond « En fait en ce moment j’essaie de régler un problème... »
« Ok, quel problème ?? » Je panique un peu à l’autre bout du fil...
« Euh.... En fait, ce que nous n’avons plus d’électricité... »
« QUOI ?!?!?!?!? »
Moi je pensais que l’électricité était incluse parce que je n’avais jamais vu de compte d’électricité passer...
« Bin c’est parce que nous avions pris du retard avant que tu déménages ici et là et bien, je n’ai pas payé la balance à temps... Alors ils nous ont coupé. »
« Ok, bin... Nous nous voyons à l’appart tantôt après le travail... »

Martin est parti de la job plus tôt pour venir essayer de régler la situation... Martin était... comment dire.... en saint-sil-vous-plaît ! Il avait déjà remis sa part du gâteau à David et il croyait que tout était réglé mais malheureusement non...

Lorsque je reviens de travailler, je trouve deux gars, dans le salon, complètement désemparés et en beau maudit l’un contre l’autre...

Bon, finalement, après avoir analyser la situation sur tous ses angles, il fallait maintenant passer à l’action. Je me suis mise à penser... « C’est pas la fin du monde, nous sommes au mois de mai et il fait clair jusqu’à 9h pm et nous ferons du BBQ pour ce soir. » Ensuite, j’ai pensé au frigo, au congélateur de 5 pieds cube rempli de viande. (Nous venions tout juste de faire l’acquisition d’un demi-boeuf en steak haché, steak et saucisses. Un bel investissement...)

Martin appelle donc la compagnie d’électricité et leur demande la procédure la plus rapide pour avoir le courant. Comme il ne fait pas moins cinquante et que personne est en danger de mort, c’est pas trop leur priorité. La dame explique à Martin que nous pouvons faire le paiement en totalité par téléphone avec une carte de crédit et ça peut prendre ensuite 48 heures avant de se faire brancher.

Malheureusement, personne dans l’appartement n’avais assez d’espace sur sa carte de crédit pour accueillir le paiement total. Donc, David et moi sommes allés à la banque et nous avons divisé le montant en deux pour atteindre la balance totale. Comme je n’avais jamais été mise au courant de se retard et que c’était avant que j’arrive, les gars ont convenu qu’ils me rembourseraient dans les plus brefs délais.

Suite à cet évènement, la tension dans l’appartement était palpable... Je me retrouvais coincé entre David et Martin et je jouais le rôle de l’intermédiaire.

Nous avions l’air pas trop intelligents de brancher notre congélateur avec une extension dans le corridor à minuit le soir et de le débrancher à 6 heures du matin... Personne ne voulait perdre la viande... On peut ajouter que de prendre sa douche à la chandelle peut être très romantique lorsque l’on veut, pas lorsque l’on y est obligé. David se sert de la cire de chandelle pour frotter le « tape » de hockey sur sa palette de bâton mais, il les garde dans le congélateur, ça va mieux pour frotter faut croire...

L’électricité est réapparu 2 jours et demi plus tard. Maintenant que c’est terminé, je peux dire que ça n’arrive pas juste dans les films !

08 mars 2010

Une nouvelle...

Depuis quelques temps, Martin fréquente une fille de Grande Prairie, Carmel. Il nous a fait l’honneur de l’inviter à l’appart. Je pourrais vous dire qu’au début, elle m’a un peu déstabilisé. Un peu hippie et/ou rebelle sur les bords, j’ai eu de la difficulté à la cerner.

Ce n’est qu’après quelques visites que j’ai commencé à vraiment l’apprécier et à la découvrir. Premièrement, elle aime le vin et le fromage. Wow! Elle est pas compliquée et elle apprécie les bonnes choses de la vie.

Bref, un bon match entre Martin et elle. Je suis très contente pour lui! On verra où cette histoire les mènera... Pour le moment, Martin qualifie la relation à l’étape de fréquentation.

Un de ces matins, il se lève, Carmel repart chez elle et il vient nous rejoindre dans le salon avec une drôle de face. « Avez-vous vu dans la salle de bain, sur le comptoir?!?! » Moi qui lui répond « Quoi, ça te déranges-tu qu’elle laisse sa brosse à dent ici... C’est peut-être plus sérieux que tu ne le crois mon Martin... Va falloir que tu mettes carte sur table!!! »

05 mars 2010

Ma tercel et son histoire!

***AVERTISSEMENT*** Apportez-vous une bouteille d’eau et des collations à côté de l’ordi parce que je me suis surpassée aujourd’hui !

En effet, je suis en possession de ma merveilleuse tercel 97 verte foncée! Sarah l’appelle aussi le char hawaiien parce que oui, j’ai bel et bien remis à sa position initiale la petite hawaiienne qui ornait, autrefois à Québec, mon tableau de bord.

Bon, tout ne pouvait se dérouler comme sur des roulettes sans aucun pépin ni problème, sinon l’histoire aurait été bien platonique. Je commence donc ma tranche de vie au vendredi 8 mai 2009.

Petit résumé du déroulement du transport de la petite tercel
Donc départ de Québec mercredi le 22 avril, je crois...
Transfert à Montréal pour l’embarquer sur le train qui lui fera traverser le Canada et voir des paysages extraordinaires.
Arrivée à Calgary et ensuite mise sur une remorque pour un 4 heures de route en direction d’Edmonton.
Destination finale : Edmonton, au garage avec lequel nous avions fait affaire quelques semaines plutôt lorsque nous nous étions fait remorquer.
**Juste un petit détail comme ça... Mon auto était supposée arriver le lundi 4 mai, s’il n’y avait aucun retard. Bien entendu, elle n’est pas arrivée à cette date!

Donc ! Vendredi 8 mai.
J’appelle Papa pour savoir où nous en sommes rendu avec la tercel et si elle arrivera en temps pour ma prochaine journée de congé. Pour le moment, tout à l’air sous contrôle mais Papa me donne quand même le numéro d’Angela, la coordonatrice des transports à Montréal pour vérifier le statut de la voiture.

J’appelle Angela qui me confirme que l’auto est bel et bien arrivée à Calgary, jeudi soir tard. Pour ma part, je veux simplement m’assurer que l’auto sera à destination finale lundi en après-midi. Comme il n’y a que 4 heures entre Calgary et Edmonton et en sachant que la voiture est déjà à Calgary, je n’y voit donc aucun autre problème potentiel.

NON NON NON ! Erreur. Angela m’a dit que l’auto était arrivée jeudi soir tard OUI mais elle n’a pas quittée Calgary ce matin.(vendredi matin) Pourquoi, parce qu’elle est arrivée tard jeudi TROP TARD pour qu’ils puissent la mettre sur la remorque qui partait le vendredi matin pour Edmonton. Je lui demande donc si elle arrivera alors samedi après-midi. Mais non voyons! Elle partira lundi matin sur la prochaine remorque.

Bon là, à ce moment même je capote et je suis sur le bord de pogner les nerfs, en français, en arrière de la réception, au Best Western, pendant ma demi-heure de lunch!

Dans le fond, c’est parfait si elle arrive lundi midi, je n’aurai pas à payer de l’entreposage pendant DES jours !

Finalement, Angela me donne le numéro de téléphone du coordonateur à Calgary. Je pourrai confirmer avec lui le statut de la tercel.

J’appelle à Calgary et je demande à parler à Herny. (Décidément, ils engagent surement pas leur personnel pour les plus beaux prénoms; HERNY !!!!) Je parle donc à Herny qui me confirme le départ de la tercel pour le lundi matin. Arrivée à leur « court » pour le lundi midi. Cependant, leur court sert uniquement de transit pour les autos et il faut qu’ils livrent l’auto à une adresse. C’est le pourquoi de l’entreposage au garage avec lequel nous avions fait affaire pour notre remorquage d’accident.

Mais, l’auto arrive lundi midi dans leur court sur un gros camion. Ce gros camion ne peut malheureusement pas passer dans toutes les rues d’Edmonton. Donc, il faut décharger la voiture pour la mettre sur un petit « trailer ». Je confirme avec Herny que la voiture sera donc rendu en fin d’après-midi au garage. Tout est affirmatif et nous terminons la conversation.

J’ai l’esprit en paix, ou presque et je confirme à Martin que c’est lundi que je suis « supposée » prendre possession de la tercel. Martin a une rage de IKEA depuis un mois. Il m’a donc offert un lift pour descendre à Edmonton. Là vous devez vous demander pourquoi David ne vient pas me reconduire puisqu’il a un super pick-up. C’est parce que Edmonton est à environ 5 heures de GP. 5 heures d’autoroute équivaut à une belle facture d’essence contrairement à 50$ si j’y allais en autobus. Nous avions donc conclu que c’était un peu stupide de monter ensemble et de revenir deux chars juste pour aller chercher mon auto.

Mais Martin n’avait toujours pas démordu d’aller au IKEA, alors nous sommes partis ensemble le lundi matin vers 10h30 de GP après être arrêtés au Starbuck prendre un chocolat chaud pour moi. Pour sa part, il était arrêté au Dépanneur au coin de la rue pour son café. Disons que nous formions une bonne équipe qui pourrait avoir éventuellement envie d’arrêter au toilette tout le long du trajet.

Nous avons quitté GP quelques heures plutôt et c’est maintenant l’heure du premier stop. Premier arrêt; Fox Creek. Martin fait le plein d’essence, arrêt pipi et nous sommes repartis.

On roule, on roule, on roule, jusqu’à temps que j’aille une lumière qui s’allume dans ma tête. « Shit de marde! J‘ai oublié l‘adresse du garage dans mon agenda à la maison.....!» J’appelle David qui me donne alors l’adresse et qui prend bien soin de rire de moi. Ce que Martin fait aussi en écho, de l’autre côté du téléphone.

On roule toujours et nous entrons dans une réserve indienne. L’autoroute passe alors de deux voies à une. Pout pout pout, nous traversons tranquillement la réserve. Nous sommes toujours sur une autoroute quand j’aperçois une pancarte indiquant « Attention possibilité de piétons sur la route » EUHHH C’est une AUTOroute ! Sont tu colons un peu ! Marcher au beau milieu de l’autoroute..... Mais il n’y a pas d’autre route pour aller prendre un café chez le voisin...

Nous nous enfonçons d’avantage un peu plus dans la réserve et Martin me fait remarquer l’élément essentiel qui fait toute la différence ; LA BANQUETTE DE CHAR AU BOUT DU TERRAIN. L’activité principale des amérindiens, regarder les chars passer sur leur réserve. Il y a des banc de toutes sortes. Des grosses banquettes d‘auto, des sièges une place, des chaises de bois, et même un gros banc en bois blanc qui ressemble étrangement à un banc d’église, il y avait même une table à pic-nic.

Nous continuons notre route lorsque j’aperçois une famille au complet, incluant le grand-papa en chaise roulante, assis sur le bord de la route. Un peu plus loin, un autre juché sur une petite butte lisant son journal. (Ouach, lit ton journal dans ta cuisine, au moins tu respires pas la pollution de toutes les voitures qui passent.) En passent devant ce dernier, Martin donne deux petits coups de klaxon pour le faire sortir la tête de son journal et le monsieur nous répond d’un salut de la main. Je regarde Martin, mais t’es dont bin colon, on fait pas ça des affaires de même et nous rions un bon coup.

Nous sortons enfin de cette réserve et c’est déjà leur du deuxième café pour Martin. Ça tombe bien, j’ai vraiment faim. Il est quand même rendu 1:15 pm. Nous arrêtons au Tim quelques minutes et nous reprenons notre chemin pour le dernier droit. Je ne me rappelle plus dans quelle ville était le Tim mais dans cette portion de l’Alberta, c’est tous des « Creek » de quelque chose.

Martin me demande de vérifier la localisation exacte sur la carte d’Edmonton. Comme de fait, je trouve pas avec toutes les rues et les avenues alors j’appelle mon frèro à Québec pour qu’il me « Google » l’adresse et qu’il m’indique dans quel coin de la ville c’est au juste. Fini par trouver à peu près sur la carte, parfait ! Pour le moment, direction IKEA !!

Arrivés tout près du IKEA et une envie urgente d’aller aux toilettes, Martin passe l’intersection qui devait nous amener au IKEA ainsi qu’aux toilettes, par le fait même. Tellement chanceux, c’était la dernière lumière avant de retourner directement sur l’autoroute. Manque la prochaine sortie parce que nous sommes dans la voie de gauche, nous nous tassons pour prendre la prochaine mais... C’est le centre d’information touristique et il est situé en plein milieu de l’autoroute, donc à gauche, pour que les deux directions y aille accès. Quelle chance, nous dépassons aussi cette sortie. Finalement, l’envie d’extériorisé le café but en montant se fait de plus en plus sentir alors Martin décide d’emprunter la voie réservée aux « autorités », ce qui nous permet de traverser de l’autre côté de l’autoroute et de retourner sur nos pas. Nous arrivons au IKEA et nous courons littéralement vers les toilettes!!!!!

Nous sommes prêts à magasiner !

Nous n’avons pas dévalisé le magasin, ne vous inquiétez pas ! Mais j’ai fait l’acquisition de gros ballons à vin!! Et j’ai aussi acheté le classique, la brosse à vaisselle avec une suce au bout pour qu’elle colle dans le fond de l’évier, un vrai charme cette brosse.

Avec tout cela il est rendu 4:30pm et j’ai toujours pas eu de téléphone concernant l’attrait principal de notre voyage, la tercel. J’appelle donc à Calgary pour parler à mon ami Herny. Comme de fait, il a quitté pour la journée. Alors je demande au gars qui m’a répondu s’il peut me confirmer l’arrivée à destination de ma voiture. Je lui explique qu’elle devait être déchargée et chargée sur un plus petit camion et déchargée au garage ensuite. Il me confirme que la remorque est bel et bien parti ce matin comme prévu avec mon auto mais il ne peut me garantir qu’elle a quitté leur court à Edmonton pour la livraison à mon adresse. Il me dit aussi qu’habituellement, entre le transport de Calgary et le dépôt à l’adresse finale à Edmonton, il y a toujours un délais de quelques jours. LÀ, je pogne les nerfs EN ANGLAIS ! Du mieux que j’ai pu m’exprimer, je lui explique que je suis descendu de NoWhereLand (« le monde de nul part » , le nouveau nom de GP) et que je ne repars pas sans ma voiture. S’il me confirme qu’elle est à Edmonton mais dans sa court secrète qu’on ne connait pas l’adresse, je vais aller la chercher là, je m’en fou, mais je ne repars pas à GP sans, ça c’est clair et net. Je lui dit donc que nous allons devoir trouver une solution ensemble pour me permettre de retrouver mon char !

Martin est bien crampé de me voir essayer de pogner les nerfs en anglais. J’ai eu envi de lui dire « Prend dont le téléphone à la place et parles-y au gars ! » Après quelques appels de son côté, il me téléphone une dizaines de minutes plus tard pour me dire qu’il serait possible, si je le veux bien, d’aller chercher mon auto dans leur court à eux. Pas de problème mon homme, donne moi l’adresse et je pars à l’instant.

Nous trouvons la rue et nous regardons à gauche et à droite... Rien ne laisse croire que nous allons trouver mon char ici mais nous continuons. Nous regardons à gauche et nous apercevons plusieurs voitures dans un stationnement, entouré de clôtures de métal. Ça doit être là !!! En voulant tourner dans l’entrée nous arrivons face à face avec deux gros, immense, rottweiler couchés dans l’entrée, montant la garde. L’un deux se lève et se dirige vers nous (on est toujours dans la rue là, on est pas encore rentrés dans l’entrée) Martin me dit à la seconde « Moi je rentre pas dans cette entrée là avec mon truck ils vont nous sauter dessus. » Nous décidons de continuer un peu sur la rue, dans l’espoir de trouver une autre entrée ! Au même moment, je pousse un cri de joie en apercevant la plaque d’immatriculation du Québec sur le beau petit derrière de ma voiture. Nous trouvons la deuxième entrée et je sors en courant vers ma voiture. Martin me suis et m’a même fait un compliment sur ma voiture, « ouin, bin, beau p’tit char ! En bon état! » Je signe les papiers pendant que Martin part mon char, il me lavait demander avant bien sûr ! (C’était une bonne chose finalement qu’il le parte parce que la batterie était un peu pas mal faible à cause qu’elle n’avait pas roulé depuis deux semaines alors, il a fallu qu’il donne un peu de gaz. J’aurais peut-être noyé le moteur si je l’avais parti !!)

J’embarque dans l’auto et je prends une bonne inspiration, ça sent la maison même après deux semaines de transport! Ça sent mon vieux char, la bonne vieille tercel, une odeur réconfortante !

Je suis alors Martin qui m’entraîne sur l’autoroute. Pour sa part, il fait un détour par le centre ville mais il m’indique quelles routes prendre pour me prendre à GP. J’ai un sens de l’orientation incroyable ;-) contrairement à certaines personnes que je connais !... Je me retrouve rapidement sur l’autoroute qui me mènera à GP. Je suis tellement heureuse de conduire MON char. Même si les gars ont des beaux gros camions, la mienne est toute petite mais MANUELLE !!!!!!! Quelle joie de conduire pour vrai! J’avais pris soin de remplir ma clé USB avant de partir. J’avais quand même 5 heures d’auto à faire seule et à GP tout est à 5 minutes alors je suis plus trop habituée de faire beaucoup de route.

Le retour c’est très bien passé. Je suis repassée par la fameuse réserve et la famille avec le grand-papa qui était sur le bord de la route plus tôt dans la journée et bien, ils avaient quittés mais le grand-papa avait changé de place mais était toujours là !
Je suis arrêtée à Fox Creek mettre de l’essence et souper avec de la gastronomie légendaire de voyage en voiture, du A&W ! (c’est parce qu’il n’y avait pas de McDo). En attendant à la caisse, j’entends une mélodie qui m’est familière et ensuite, la voix du chanteuse... qui chante en français. Il y avait du ANDRÉE WATERS à la radio !

Je suis arrivée à GP saine et sauve vers les 22h00.

Après quelques jours à trimballer mon stock d’été, j’ai finalement vidé mon coffre. J’ai trouvé et inventé de l’espace dans notre spacieux appartement et j’ai découvert les surprises de ma famille ! Des cannes de sirop d’érable et de crème de tomate Aylmer. Nous n’avons que de la Campbell ici c’est pour ça et rien de plus réconfortant qu’un spag à la crème de tomate avec beaucoup de formage parmesan!

Pour ce qui est de l’auto, nous sommes allés faire un tour chez Canadian Tire pour une inspection provinciale. Elle a bien fait ça! Seulement quelques petits trucs mineurs à arranger comme une tonne de visses manquantes un peu partout! Il ont même regarder le nombre de visse sur la plaque d’immatriculation parce que la madame m’a dit qu’il en manquait une lorsqu’elle m’a appelé pour savoir s’ils pouvaient faire les réparations nécessaires suite à l’inspection.

Ahhhhh, j’ai oublié de vous dire, lorsque j’ai pris possession de ma voiture à Edmonton, nous avons fait le tour du char avec le gars de la compagnie de transport pour s’assurer que rien n’était brisé. Cependant, j’ai eu un accrochage il y a quelques années et ma lumière de clignotant avant gauche était sorti de son orbite. Toujours fonctionnel cependant, le garagiste l’avait replacé avec de la colle. Donc, durant le transport, mon clignotant a fait une rechute et est ressorti de son orbite. En partant d’Edmonton, pour être certaine de ne pas perdre ma lumière est chemin, j’avais mis du « doc tape. » Un chic fou!!!

Donc, suite à l’inspection, la dame me fait part que la lumière avec du tape devra être réparée ou remplacée. Je lui explique que ça ne doit être qu’une attache qui est manquante parce que la lumière fonctionne encore très bien alors peut-être qu’ils peuvent simplement la visser autrement ou je ne sais pas trop.... J’essais juste que ça ne me coûte pas trop cher là! Elle me rappelle quelques minutes plus tard et elle me dit, « Et bien on voit que la lumière à déjà été réparée avec de la colle alors on a fait pareil, on a remis de la colle » HAHAHAHAHAHA!!! C’était bien parfait pour moi tant que ça passe pour l’inspection provinciale, moi j’ai pas de trouble avec ça !

Je suis passée aux assurances vendredi et il ne me reste plus que les plaques. Après ça, je pourrais dire que je suis une vraie Albertaine mais Québécoise dans mon coeur !

Les assurances ici, ils t’arrachent un bras ! Comme il n’y a pas de truc comme la SAAQ, les assurances nous couvrent autant pour dommage matériel que dommage physique alors, assurez-vous d’être assis, pour ma magnifique tercel 1997, assurée d’un bord seulement, aucune assurance pour feu vol vandalisme objets volants ou animaux, pour 9 mois, un total de 650$ !!!!!!!!!! Sont fous les Albertains ! En contre partie, il faut aussi comprendre que notre permis nous coûte 65$ pour 5 ans et que les plaques coûtent 70$. Donc, en bout de ligne, c’est pas la FIN DU MONDE.

Tout est bien qui fini bien, j’ai un char en santé et des roues pour mes déplacer (autres que celles d’un vélo!)

Parce que laissez moi vous dire que lorsqu’il neige, je peux vous garantir que je ne prendrai pas le vélo! Parce que oui oui, il a neigé au mois de mai ! Vie ta vie pour Grande Prairie !

David m’a dit il y a quelques jours, « tu feras attention au nid de poule là ! Tu peux m’appeler si jamais tu tombes dans un et que ta roue au complet reste coincée! » C’est parce que ça pourrait réellement m’arriver !

Autre chose, je vous ai parlé des immenses pick-up... J’étais à une lumière entre deux pick-up et je ne pouvais ni voir si la lumière était verte ni voir en arrière. C’est là que je me suis rendue compte que j’ai vraiment une petite voiture!

Et je ne pouvais vous laisser sans une histoire de buanderie !!!

Quand Martin est en congé, je commence souvent le bal du lavage et il fini par me suivre quelques heures après. En fin de semaine, j’annonce le lavage de serviettes. Alors, c’est l’heure qu’on sort la serviette de la poche de hockey... mmmmm.... Et je demande à Martin s’il a des serviettes pour embarquer dans notre lavage. Il me demande donc « Quel est le statut au niveau de la salle de lavage en ce moment, t’es tu allée voir ? » Je lui répond que « non pas encore. » Il part donc avec son panier de linge et revient dans l’appart, « Caro c’est le moment ou jamais, dépêche l’autre laveuse n’est pas prise!!! » Alors, je pars avec ma trop grosse brassée de serviettes. Je dois donc me résigner à faire finalement deux brassées de serviettes mais je ne veux pas attendre que le lavage de Martin finisse alors, je me décide à aller explorer la salle de lavage du sous-sol ! Ça pu tellement l’humidité là dedans ! Je décide donc d’aller chercher aussi mon lavage de blanc, tant qu’à en avoir un de parti dans le sous-sol, je vais en partir un autre et le lavage va être fini !

Je reviens dans l’appart et toute contente et morte de rire, je dis aux gars « Aille, nous avons le monopole des laveuses du bloc #2 de chez ranchlands ! Pas personne ne peux faire de lavage en ce moment, »

La tâche ménagère de la journée des gars... Le frigo! Les gars lavent le frigo pendant que je fais la vaisselle, je vous dit gros ménage du printemps, et Martin se retourne vers moi et me dit « vite faut aller mettre notre linge dans la sécheuse sinon nous allons perdre le monopole pis il va falloir attendre une heure que le séchage de quelqu’un d’autre finisse ! » Alors, pour conclure cette belle histoire de lavage, nous avons conservé le monopole toute la matinée !

Maintenant, je pense que je vais vous laisser vaquer à vos occupations qui sont surement bien plus intéressantes que mes histoires de lavage !

01 mars 2010

Ahhhhhh les Rocheuses!

David et moi sommes allés à Jasper ainsi qu’à Lake Louise, aller-retour dans la même journée. Donc, c’était un peu fou compte-tenu que je travaillais le lendemain et que nous sommes revenus à 3:00am mais, ce fût fort agréable. Les paysages étaient à couper le souffle. Je me sentais comme une japonaise avec mon appareil photo. J’essayais de tout prendre et de tout capter pour vous faire vivre la beauté des rocheuses.

Il faisait ultra beau... Quelques degrés de plus auraient été appréciés pour ma part mais sinon, tout était parfait!

Jasper, c’est vraiment tout petit, un petit village. Nous avons pris le temps de marcher et de prendre l’air. Ça faisait changement de notre appartement mettons !

En entrant dans le Parc National de Jasper, nous avons eu droit à un troupeau de mouflons et de chèvres de montagne. Comme c’est un Parc National, les animaux sont libres d’aller où bon leur semble. C’est nous les intrus qui les dérange dans leur habitat. C’est vraiment plaisant par contre de se promener et qu’à tout bout de champs, les autos s’arrêtent sur le bord de la route pour photographier les bêtes. On peut dire que c’est comme le zoo de St-Félicien mais avec des plus beaux paysages !

Après notre petite promenade dans le village de Jasper, nous partons à la recherche d’une route que David avait déjà emprunté avec un de ses amis. Cette route mène au pied du centre de ski mais malheureusement, elle est fermée(hors saisons). Entre temps, nous voyons des indications pour une chute. Nous décidons de les suivre pour finalement arriver dans un grand stationnement où le sentier menant à la chute débute. Dans le stationnement, nous apercevons une mini-van « Astro » plaqué du Québec et à l’intérieur, dans le pare-brise, vous ne devinerez jamais, une fausse plaque d‘immatriculation où il est inscrit « NORTH SHORE » (HAWAII). C’est une plaque souvenir d’Hawaii et North Shore est l’endroit par excellence pour les surfers. J’ai trouvé cela bien comique ! Malheureusement, nous n’avons croisé personne qui parlait français.

La chute était vraiment impressionnante mais le plus impressionnant reste le lac. D’un turquoise impressionnant, l’eau est tellement clair.

Nous sommes revenus sur nos pas pour prendre le chemin du retour quand nous avons vu la pancarte indiquant Lake Louise 228 KM. Donc, au lieu de tourner à gauche et de revenir à GP, David m’a invité pour le souper, à Lake Louise. Alors, nous avons tourné à droite et sommes repartis pour un 2 heures de route.

La route que nous avons emprunté est l’une des plus belles au Canada. Une route très sinueuse qui nous fait passer dans les fissures des rocheuses, monter et descendre les montagnes et zigzaguer à travers les glaciers. Les rocheuses sont immenses et à perte de vue. Le paysage est vraiment magnifique et parsemé de pancartes nous indiquant que nous entrions dans une zone d’avalanche et quelques kilomètres plus tard, que nous en sortions.

Arrivés à Lake Louise, la première chose que nous voulons voir, un peu comme tout le monde..., c’est le fameux lac. Nous traversons le minuscule village et nous arrivons tout près du prestigieux Fairmont Château Lake Louise. Superbe hôtel vue de l’extérieur, nous n’avons pas pris le temps d’y entrer. Nous devrons revenir et y coucher ! Nous nous approchons de la rive... Quelle déception, le lac est encore recouvert de neige et bien gelé. Le but ultime de notre visite était probablement de voir la couleur turquoise de ce lac. Hélas, il faudra vraiment revenir pour pouvoir admirer sa teinte.

Nous nous trouvons un resto... Assez moyen comme resto. Il faut dire que nous ne sommes pas du tout dans la saison touristique !

Aussitôt fini, aussitôt reparti ! Nous devions rapidement regagner la route des rocheuses pour retourner à la maison. Il est 8:15-8:30pm. Nous savions, à ce moment, que nous ne serions pas à la maison avant 2:00am.

Disons que nous avons plus essayé le camion avec les presque 12 heures de route qu‘autre chose. J’ai aussi eu la chance de l’essayer. Je ne l’avais pas encore conduit.

Le retour à la maison a bien été malgré que la route était très sinueuse et qu’il fallait garder l’oeil ouvert pour les chevreuils et les wapitis. Si j’en n’ai pas vu 50, j’en ai pas vu un ! Ils sont couchés sur le bord de la route ou ils mangent à quelques pieds de l’accotement.

Nous arrivons à GP et il est alors 2h20 du matin. Vite vite vite... Nous montons à l’appartement et je me dépêche à me brosser les dents et d’aller au lit parce que le cadran sonne dans moins de 8 heures.

Nous avons fait un super beau « road trip » !

Le lendemain matin, David a la gentillesse de venir me reconduire à la piscine. Je travaille à la piscine le matin et je traverse la rue pour finir l’après-midi et la soirée à l’hôtel. Je remplace une monitrice pour des cours de natation, deux petits niveaux et un cours aux adultes. Je ne suis pas vraiment une fan des cours aux adultes mais le tout c’est avéré particulièrement comique lorsque deux madames me disent qu’elles parlent français. J’ai donc donné un cours de natation bilingue. J’ai bien aimé! Les deux dames venaient du Nouveau-Brunswick alors leur accent était bien particulier.

Après mon shift à l’hôtel à 11:00pm, David est venu me chercher et nous sommes retournés à l’appartement rapido-presto parce que le lendemain matin, je commençais à 7h. Cependant, David était parti dans son ménage du printemps à 11:30pm ! Ça tombait bien parce que je ne voulais pas me coucher tout de suite. Je voulais prendre le temps de relaxer quelques minutes chez nous avant de me mettre au lit. On dirait que nous partions en voyage le lendemain à 8:00am et que nous étions vraiment dans le jus parce que nous n’avions aucun bagages de prêt. Il y avait du linge partout sur le lit, (ça incluait aussi le lavage qui n’était pas encore plié) les sacs de voyage qui sont cachés sous le lit et qui servent d’espace de rangement sortaient et retournaient sous le lit chacun leur tour... Bref, dans notre 2 pieds carré de chambre, c’était vraiment le bordel. Finalement, tout est bien qui fini bien, le linge d’été de David est presque tout sorti (le mien vient de passé le Manitoba, à bord de la tercel!!!!) et il ne reste plus que la pile de linge sale qui attend gentiment son tour de laveuse.